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Homme dans la pénombre se dressant debout devant les lettres AI dans la lumière

L’IA, génératrice d’avenir pour l’officine ?

Aux sources de l’IA

Pour comprendre les bonds de géants d’aujourd’hui, il est intéressant de revenir aux premiers pas. L’entité dénommée « IA » recouvre un ensemble de techniques qui permettent à des machines d’effectuer des tâches cognitives en principe dévolues aux humains. L’origine en remonte au début des années 1950 et aux travaux des mathématiciens Alan Turing et Marvin Minsky sur la simulation des capacités neuronales. Les systèmes experts, formes d’IA non évolutives et limitées à des tâches précises, ont commencé dans les années 1980 à trouver diverses applications dans l’industrie. Mais le saut quantique a lieu fin 2022, avec le lancement de l’agent conversationnel ChatGPT par OpenAI. Ce modèle de langage utilisant l’apprentissage profond (un sous-domaine de l’IA) est capable de générer des réponses mises en contexte et argumentées à des questions posées en langage naturel. À présent, on voit se multiplier les avatars de cette « IA générative », produisant sur demande du texte, des images, des vidéos…

femme utilisant une IA vocale sur son smartphone

Si stupéfiants soient-ils, les usages actuels relèvent toutefois encore de l’IA « faible » ou « étroite », c’est-à-dire surpassant les capacités humaines dans des domaines donnés mais ayant toujours besoin des humains pour se former. Cette IA « faible » est à différencier des (encore) hypothétiques IA « forte » et « super IA », qui deviendraient auto-apprenantes et autonomes. Pour l’heure, nous n’y sommes pas : l’IA a besoin de l’humain et l’humain trouve de plus en plus d’utilité à l’IA.

Un talent inné pour la santé

Une star montante de la pharmacie

En officine, l’IA est un « superpouvoir », en mesure d’outiller le pharmacien à la fois dans sa pratique clinique, mais également en tant que gestionnaire. Autrement dit : l’IA n’est pas là pour le remplacer mais pour « augmenter » sa valeur ajoutée, son conseil, sa rentabilité… Quelques exemples ?

L’IA, en front-office, se présente comme un compagnon de l’expertise officinale, pour notamment :

• Sécuriser la dispensation, en générant des alertes immédiates sur les erreurs de prescription ou de délivrance et en proposant les ajustements à effectuer, comme le propose Phealing.

• Faciliter la conduite des entretiens pharmaceutiques, par des modules de reconnaissance vocale transformant les échanges en comptes-rendus structurés.

• Améliorer le service apporté aux patients. Comment ? Par exemple en répondant à des questions courantes par le truchement d’agents conversationnels (chatbots), ou en suggérant des conseils de prévention personnalisés.

Pharmacienne en blouse blanche souriante au comptoir
Pharmacienne en blouse dans le stock d'une pharmacie

L’IA, en back-office, fait gagner du temps et de l’efficacité dans la conduite d’actions répétitives et/ou chronophages, en aidant à :

• Automatiser des tâches administratives (plannings, paie, tiers payant, comptabilité…).

• Gérer intelligemment les stocks, par l’analyse d’historique et les algorithmes prédictifs anticipant les besoins saisonniers, les pics épidémiques, les risques de ruptures…

• Préparer les dispensations et les doses à administrer grâce aux automates.

À l’avenir, l’utilisation de données massives et actionnables permettra un pilotage de plus en plus fin, non seulement du fonctionnement de l’officine mais également des parcours de santé. L’histoire ne fait que commencer… En serez-vous ?